QUINAPRIL TEVA 5 mg, comprimé pelliculé sécable, boîte de 28
Retiré du marché le : 21/11/2019
Dernière révision : 13/11/2017
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : TEVA SANTE
·Hypertension artérielle.
·Insuffisance cardiaque congestive.
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE en cas de :
·hypersensibilité à la substance active, à tout autre inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition ;
·antécédent d'angi-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et/ou angio-oedème héréditaire ou idiopathique ;
·2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Fertilité, grossesse et allaitement) ;
·l'association de QUINAPRIL TEVA 5 mg, comprimé pelliculé sécable à des médicaments contenant de l'aliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] < 60 mL/min/1,73 m2) (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacodynamiques).
Ce médicament EST GENERALEMENT DECONSEILLE en cas :
·d'association avec les diurétiques hyperkaliémiants, les sels de potassium, le lithium et l'estramustine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) ;
·sténose bilatérale de l'artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique ;
·hyperkaliémie ;
·1er trimestre de la grossesse.
Quinapril doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant de sténose aortique.
Réactions d'hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité peuvent se produire chez les patients avec ou sans antécédent d'allergie ou d'asthme bronchique, par exemple, purpura, photosensibilité, angéite nécrosante, détresse respiratoire incluant pneumonie et oedème pulmonaire, réaction anaphylactique.
Hypotension symptomatique
Une hypotension symptomatique est rarement observée chez les patients souffrant hypertension sans complication. Chez les patients hypertendus recevant Quinapril, l'hypotension est plus susceptible d'apparaitre si le patient se trouve en hypovolémie par exemple, en cas de prise de diurétiques, de régime hyposodé, de dialyse, de diarrhée ou vomissement, ou s'il souffre d'une hypertension sévère rénine dépendante.
En cas de survenu d'une hypotension symptomatique, le patient doit être placé en décubitus dorsal et doit recevoir, si nécessaire une perfusion de solution saline normale. Une hypotension transitoire, ne constitue pas une contre-indication à la poursuite du traitement. Cependant, dans ce cas, ou la prise concomitante d'un traitement diurétique doivent être pris en considération.
Chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque congestive présentant un risque accru d'hypotension, le traitement par Quinapril doit être débuté à la dose recommandée sous contrôle médical ; ces patients doivent avoir un suivi médical rapproché les deux premières semaines de traitement et chaque fois que les doses sont augmentées.
Les mêmes recommandations s'appliquent aux patients ayant une cardiopathie ischémique ou maladie cérébrovasculaire chez lesquels une chute excessive de la pression artérielle pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
Insuffisance rénale
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale, la fonction rénale doit être contrôlée lorsque cela est jugé nécessaire, bien que dans la majorité des cas, la fonction rénale ne sera pas altérée ou s'améliorera.
La demi-vie du quinapril est allongée quand la clairance de la créatine chute. Les patients dont la clairance de la créatine est inférieure à 60 mL/min nécessitent une dose plus faible de quinapril (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Pour ces patients la dose doit être ajustée à la hausse en fonction de la réponse thérapeutique, et la fonction rénale doit être surveillée même si les premières études ne montrent pas que quinapril altère la fonction rénale.
Résultant de l'inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, des modifications de la fonction rénale peuvent être anticipées chez les individus sensibles. Chez les sujets ayant une insuffisance cardiaque sévère, dont la fonction rénale peut être influencée par l'activité du système rénine-angiotensine-aldostérone, le traitement par quinapril pourra être associé à une oligurie et / ou une azotémie progressive et rarement à une insuffisance rénale aiguë et / ou la mort.
Au cours d'études cliniques menées chez les patients hypertendus présentant une sténose de l'artère rénale unilatérale ou bilatérale, l'augmentation de l'urée et de la créatinine sériques ont été observées chez certains patients après un traitement par des IEC et/ou traitements diurétiques. Chez ces patients, la fonction rénale doit être contrôlée durant les premières semaines de traitement.
Certains patients ayant de l'hypertension ou une insuffisance cardiaque sans pathologie rénale préexistante ont développé des augmentations (>1,25 fois au-dessus des limites normales) des taux sériques d'urée et de créatine, généralement mineure ou transitoire, particulièrement quand quinapril a été administré de manière concomitante avec un diurétique. L'augmentation des taux sériques d'urée et de créatine ont été observés respectivement chez 2% et 2% des patients hypertendus prenant quinapril en monothérapie et respectivement 4% et 3% des patients hypertendus prenant quinapril/hydrochlorothiazide. Ces augmentations sont plus susceptibles de survenir chez les patients présentant une insuffisance rénale préexistante. Une réduction de la posologie et / ou un arrêt du diurétique et / ou du quinapril peuvent être nécessaires.
L'expérience chez les insuffisants rénaux (clairance de la créatine < 10 ml/min) est insuffisante. Le traitement n'est donc pas recommandé chez ces patients.
Œdème de Quincke
Un angio-oedème a été signalé chez les patients traités par un inhibiteur de l'enzyme de conversion. Si un laryngeal stridor, un angio oedema de la face, de la langue, ou de la glotte apparait, le traitement doit être interrompu immédiatement, le patient doit être traité de manière appropriée et surveillé jusqu'à disparition de l'oedème. Lorsque l'oedème n'intéresse que la face et les lèvres, l'évolution est en général régressive sans traitement ; les les antihistaminiques pourront être utilisés pour soulager les symptômes.
L' angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu'il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, une solution d'adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 mL à 0,5 mL), doit être administrée rapidement et les autres traitements appropriés doivent être appliqués.
Les patients ayant un antécédent d'oedème de Quincke non lié à la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion ont un risque accru d'oedème de Quincke sous inhibiteur de l'enzyme de conversion (voir rubrique Contre-indications).
Hypersensibilité/angio-oedème
Utilisation concomitante d'inhibiteurs de mTOR (par exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus)
Les patients prenant un traitement concomitant par inhibiteurs de mTOR (par exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus) peuvent présenter un risque accru d'angioedème (par exemple gonflement des voies respiratoires ou de la langue, avec ou sans insuffisance respiratoire) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Angio-oedème intestinal
Un angio-oedème intestinal a été signalé chez des patients traités par des inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées et vomissements) ; dans certains cas, il n'y avait pas d'antécédents d'angio-oedèmes de la face et les niveaux de C1 estérases étaient normaux. L'angio-oedème a été diagnostiqué par des procédures incluant le scanner abdominal ou l'échographie abdominale, ou la chirurgie, et les symptômes ont disparu suite à l'arrêt du traitement par inhibiteur de l'enzyme de conversion.
L'angio-oedème intestinal doit être inclus dans le diagnostic différentiel des patients sous IEC qui présentent des douleurs abdominales.
Différences ethniques
Les patients noirs recevant un traitement par IEC présentent une incidence plus importante d'angio-oedème par rapport aux autres patients. Il faut également noter que dans les essais cliniques contrôlés, l'effet des IEC sur la pression artérielle moins important chez les patients noirs que chez les autres.
Neutropénie/agranulocytose
Des inhibiteurs de l'enzyme de conversion ont exceptionnellement entraîné une agranulocytose et/ou une dépression médullaire chez les patients ayant une hypertension sans complication mais plus fréquemment chez les patients insuffisants rénaux associant des maladies de système (collagénoses telles que lupus érythémateux disséminé ou sclérodermie).
Une agranulocytose a rarement été rapportée durant le traitement par quinapril. La surveillance de la numération des leucocytes chez les patients présentant une maladie vasculaire du collagène et / ou d'une maladie rénale doit être envisagée.
Désensibilisation
Les patients traités par IEC durant un traitement de désensibilisation au venin d'hyménoptère ont été confrontés à des réactions anaphylactiques pouvant être mortelles. Chez ces patients, ces réactions ont été évitées quand les IEC ont été temporairement refusés, mais sont réapparues lors d'une réutilisation involontaire.
Hémodialyse et LDL aphérèse
Des réactions anaphylactoïdes (oedèmes de la langue et des lèvres avec dyspnée et baisse tensionnelle) ont également été observées au cours d'hémodialyses utilisant des membranes de haute perméabilité polyacrylonitrile (‘AN69') chez des patients traités par inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Il est recommandé d'éviter cette association, soit par l'utilisation de médicaments antihypertenseurs alternatifs ou des membranes alternatives pour hémodialyse.
Des réactions similaires ont été observées lors de LDL aphérèse avec sulfate de dextran. Cette méthode ne doit donc pas être utilisée chez les patients traités avec des IEC.
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou une atteinte hépatique évolutive, l'association de quinapril avec un diurétique et notamment un diurétique thiazidique doit être réalisée avec précaution en raison de la possible survenue d'altérations de l'équilibre hydroélectrique pouvant aboutir à un coma hépatique. La métabolisation du quinapril en quinaprilate est normalement dépendante de l'estérase hépatique. Chez les patients cirrhotiques alcooliques, la désestérification du quinapril est plus faible.
Rarement, les IEC ont été associés à un syndrome débutant comme un ictère cholestatique et évoluant vers une nécrose hépatique fulminante (dont certains cas mortels). Les patients qui au cours du traitement par IEC découvrent un ictère ou une élévation importante des enzymes hépatiques doivent interrompre leur traitement par quinapril et avoir un suivi médical approprié.
Toux
Une toux sèche a été rapportée avec l'utilisation des inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l'arrêt du traitement. L'étiologie iatrogénique liée aux IEC doit être envisagée dans le cadre du diagnostic différentiel de cette toux.
Intervention chirurgicale/Anesthésie
Chez les patients devant subir une intervention chirurgicale majeure ou durant une anesthésie pratiquée avec des agents à potentiel hypotenseur, quinapril peut bloquer la formation d'angiotensine II secondaire à la libération compensatoire de rénine. En cas de survenu d'une hypotension, si celle-ci est liée à ce mécanisme, elle peut être corrigée par expansion volumique (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Hyperkaliémie
Une hyperkaliémie peut survenir pendant un traitement avec un inhibiteur de l'ECA. Les patients présentant un risque de développer une hyperkaliémie comprennent les patients insuffisants rénaux, les patients diabétiques, les patients atteints d'hypoaldostéronisme ou ceux recevant un traitement associé à des diurétiques d'épargne potassique, une supplémentation en potassium ou des substituts de sels contenant du potassium, ou les patients prenant d'autres substances actives associées à des augmentations de la kaliémie (par exemple héparine, co-trimoxazole également dénommé triméthoprime/sulfaméthoxazole). Si l'utilisation concomitante des agents mentionnés ci-dessus est considérée comme appropriée, il est recommandé de surveiller la kaliémie régulièrement (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Diurétiques hyperkalémiants et épargneurs de potassium
La kaliémie peut augmenter chez les patients sous quinapril seul. Lorsqu'il est administré de façon concomitante, quinapril peut réduire l'hypokaliémie induite par les diurétiques thiazidiques. A cause du risque d'augmentation de la kaliémie il est conseillé d'instaurer avec précaution un traitement combiné avec les diurétiques épargneurs de potassium et la kaliémie doit être étroitement surveillée (voir Hypotension ci-dessus et rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Patients diabétiques
Chez les patients diabétiques, les IEC peuvent augmenter la sensibilité à l'insuline et ont été associés à des hypoglycémies chez des patients traités par anti-diabétiques oraux ou par insuline. Le contrôle glycémique doit être particulièrement surveillé durant le premier mois de traitement par IEC (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Grossesse
Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé chez les patientes qui envisagent une grossesse de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques Contre-indications et Fertilité, grossesse et allaitement).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Il est établi que l'association d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine-II (ARA II) ou d'aliskiren augmente le risque d'hypotension, d'hyperkaliémie et d'altération de la fonction rénale (incluant le risque d'insuffisance rénale aiguë). En conséquence, le double blocage du SRAA par l'association d'IEC, d'ARA II ou d'aliskiren n'est pas recommandé (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacodynamiques).
Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolument nécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d'un spécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale, de l'ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA II ne doivent pas être associés chez les patients atteints d'une néphropathie diabétique.
Les effets indésirables présentés ci-dessous sont classés par système organe et par ordre de fréquence. La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : effets très fréquents (> 1/10), fréquents (> 1/100 ; < 1/10), peu fréquents (> 1/1 000 ; < 1/100), rares (> 1/10 000 ; < 1/1 000), très rares (< 1/10000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables les plus fréquents retrouvés dans les essais cliniques contrôlés sont les maux de tête (7.2%), les vertiges (5.5%), la toux (3.9%), fatigue (3.5%), rhinite (3.2%), nausée et/ou vomissements (2.8%), et les myalgies (2.2%).
Classification système organe | Fréquence | Effets indésirables |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Indéterminée | Agranulocytose, anémie hémolytique, neutropénie, thrombocytopénie |
Affections du système immunitaire | Indéterminée | Réaction anaphylactique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | Hyperkaliémie |
Affections psychiatriques | Fréquent | Insomnie |
Peu fréquent | Confusion mentale, dépression, nervosité | |
Affections du système nerveux | Fréquent | Etourdissements, maux de tête, paresthésie |
Peu fréquent | Accident ischémique transitoire, somnolence | |
Rare | Troubles de l'équilibre, syncope | |
Indéterminée | Accident vasculaire cérébral | |
Affections oculaires | Peu fréquent | Amblyopie |
Très rare | Vision floue | |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Peu fréquent | Vertige, acouphènes |
Affections cardiaques | Peu fréquent | Infarctus du myocarde, angine de poitrine, tachycardie, palpitations |
Affections vasculaires | Fréquent | Hypotension |
Peu fréquent | Vasodilatation | |
Indéterminée | Hypotension orthostatique | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquent | Dyspnée, toux |
Peu fréquent | Gorge sèche | |
Rare | Pneumonie à éosinophiles | |
Indéterminée | Bronchospasme. Dans certains cas, obstruction des voies aériennes supérieures par un oedème de Quincke (qui peut être mortelle) | |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Vomissements, diarrhée, dyspepsie, douleurs abdominales, nausées |
Peu fréquent | Flatulence, sècheresse buccale | |
Rare | Glossite, constipation, altération du goût | |
Très rare | Occlusion intestinale, angio-oedème de l'intestin grêle | |
Indéterminée | Pancréatite* | |
Affections hépatobiliaires | Indéterminée | Hépatite, ictère cholestatique |
Affections de la peau et du tissu sous cutané | Peu fréquent | Œdème de Quinke, éruption, prurit, transpiration excessive |
Rare | Érythème polymorphe, pemphigus, urticaire | |
Très rare | Dermatose psoriasiforme | |
Indéterminée | Syndrome de Stevens Johnson, syndrome de lyell, dermatite exfoliative, alopécie, réaction de photosensibilisation. Affections de la peau pouvant être associées avec fièvre, douleurs musculaires et articulaires (myalgie, arthralgie, arthrite), inflammation vasculaire (vascularite), inflammation des tissus séreux et certains changements dans les valeurs de laboratoire (éosinophilie, leucocytes et / ou anticorps antinucléaires augmentés, vitesse de sédimentation augmentée). | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Fréquent | Douleur dorsale, myalgie |
Affections du rein et des voies urinaires | Peu fréquent | Insuffisance rénale, protéinurie |
Affections des organes de reproduction et du sein | Peu fréquent | Dysfonction érectile |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquent | Fatigue, asthénie, douleur thoracique |
Peu fréquent | Œdème généralisé, fièvre, oedème périphérique | |
Investigations | Fréquent | Augmentation de la créatinémie et de l'urémie** |
Indéterminée | Diminution de l'hémoglobine, diminution de l'hématocrite, diminution de l'hématocrite et des WCXC, augmentation des enzymes hépatiques, augmentation du taux sanguin de bilirubine. Chez les patients atteints d'un déficit congénital en G-6-PDH, des cas individuels d'anémie hémolytiques ont été rapportés. | |
Infections et infestations | Fréquent | Pharyngite, rhinite |
Peu fréquent | Bronchite, infection des voies respiratoires supérieures, infections urinaires, sinusite |
* Des cas de pancréatites ont été rapportés chez des patients traités avec des IEC, dans certains cas fatals.
** Ces augmentations sont plus susceptibles de survenir chez les patients recevant de manière concomitante un traitement diurétique que chez les patients recevant quinapril seul. Ces augmentations observées disparaissent fréquemment lors de la poursuite du traitement.
Vascularite et gynécomastie ont été signalés avec d'autres IEC et il ne peut être exclu que ces effets indésirables sont spécifiques à cette classe.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.ansm.sante.fr.
SURVEILLANCE du traitement :
- créatinine plasmatique et kaliémie avant le traitement et dans les 15 jours qui suivent la mise en route du traitement,
- créatinine plasmatique et kaliémie tous les 2 mois en période de stabilité thérapeutique chez l’insuffisant rénal.
Chez les patients encourant un risque elevé d'hypotension symptomatique, il faut étroitement surveiller l'instauration du traitement et les ajustements de dose.
CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Gonflement du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge,
- Sensations vertigineuses ou évanouissement.
PREVENIR le médecin en cas de toux sèche persistante.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (sensation de vertiges, en particulier en début de traitement).
- Gonflement du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge,
- Sensations vertigineuses ou évanouissement.
PREVENIR le médecin en cas de toux sèche persistante.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (sensation de vertiges, en particulier en début de traitement).
Grossesse
L'utilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
L'utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi)
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
L'exposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique Données de sécurité précliniques). En cas d'exposition à un IEC à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé d'effectuer une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mères traitées par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).
Allaitement
Des données pharmacocinétiques limitées montrent de très faibles concentrations dans le lait (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Bien que ces concentrations ne semblent pas avoir de réelles conséquences cliniques, l'administration de QUINAPRIL TEVA 5 mg, comprimé enrobé sécable est déconseillée chez les enfants prématurés et au cours des premières semaines qui suivent l'accouchement, en raison du risque hypothétique d'effets secondaires au niveau cardiovasculaire et rénal et de l'expérience clinique insuffisante.
Dans le cas de l'allaitement d'un enfant plus âgé, l'administration de QUINAPRIL TEVA 5 mg, comprimé enrobé sécable peut être envisagée chez la femme qui allaite, si ce traitement est nécessaire pour la mère, et que l'enfant est surveillé dans le but de détecter d'éventuels effets secondaires.
Les données issues des essais cliniques ont montré que le double blocage du système rénine-angiotensinealdostérone (SRAA) par l'utilisation concomitante d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion, d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d'aliskiren est associé à une fréquence plus élevée d'événements indésirables tels que l'hypotension, l'hyperkaliémie et l'altération de la fonction rénale (incluant l'insuffisance rénale aiguë) en comparaison à l'utilisation d'un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques Contre-indications, Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).
Associations contre-indiquées
Chez le patient diabétique ou insuffisant rénal :
+ Aliskiren
Risque d'hyperkaliémie, d'insuffisance rénale, d'augmentation de la morbi-mortalité cardio-vasculaire.
Associations déconseillées
+ Diurétiques épargneurs de potassium (seuls ou associés):
Sauf pour l'éplérénone et la spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et 50 mg/j dans le traitement de l'insuffisance cardiaque ainsi qu'en cas d'hypokaliémie: risque d'hyperkaliémie (potentiellement létale) surtout lors d'une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants).
Si l'association est justifiée, contrôle strict de la kaliémie et de la fonction rénale
+ Potassium (sauf s'il existe une hypokaliémie)
Hyperkaliémie (potentiellement létale), surtout lors d'une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants).
+ Lithium
Augmentation de la lithémie, pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l'excrétion rénale du lithium). Si l'usage d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
+ Estramustine
Risque de majoration des effets indésirables à type d'oedème angio-neurotique (angio-oedème)
+ Aliskiren
Risque d'hyperkaliémie, d'insuffisance rénale, d'augmentation de la morbi-mortalité cardio-vasculaire.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antidiabétiques: insulines, sulfamides hypoglycémiants
L'utilisation des IEC peut entraîner une majoration de l'effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline ou sulfamides hypoglycémiants).
Renforcer l'autosurveillance glycémique.
+ Baclofène
Majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
+ Diurétiques hypokaliémants
Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration ou de l'augmentation de la posologie d'un traitement par un inhibiteur de l'enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée préexistant.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée (en particulier, chez les patients récemment traités par diurétiques, en cas de régime hyposodé, chez les hémodialysés), il faut :
·soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l'inhibiteur de l'enzyme de conversion, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
·soit administrer des doses initiales réduites d'inhibiteur de l'enzyme de conversion et augmenter progressivement la posologie.
Dans l'insuffisance cardiaquecongestive traitée par diurétiques, commencer par une dose très faible d'inhibiteur de l'enzyme de conversion, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l'inhibiteur de l'enzyme de conversion.
+ Diurétiques hyperkaliémiants : seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) dans le cas du traitement de l'insuffisance cardiaque (traitée par l'association IEC à faibles doses + diurétique hypokaliémiant à faibles doses)
Risque d'hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Utiliser des doses faibles d'IEC et de diurétique épargneur de potassium. Vérifier l'absence d'hyperkaliémie et d'insuffisance rénale préalables. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (2 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par semaine ensuite).
+ Spironolactone à la posologie de 12,5 mg à 50 mg/j et avec des doses faibles d'IEC
Dans le cas du traitement de l'insuffisance cardiaque classes III ou IV (NYHA) avec fraction d'éjection inférieure à 35% et préalablement traitée par l'association IEC + diurétique de l'anse: risque d'hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Vérifier l'absence d'hyperkaliémie et d'insuffisance rénale préalables. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (1 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par mois ensuite).
+ AINS
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté sous diurétiques, avec une fonction rénale altérée) par diminution de la filtration glomérulaire, par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS. Ces effets sont généralement réversibles.
Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade, surveiller la fonction rénale en début de traitement et régulièrement pendant l'association.
+ Acide acétylsalicylique
Pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (>= 500 mg par prise et/ou < 3g par jour) :
Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
+ Eplerenone
Majoration du risque d'hyperkaliémie, notamment chez le sujet âgé.
Contrôle strict de la kaliémie et de la fonction rénale pendant l'association
+ Inhibiteurs de mTOR (par exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus)
Les patients prenant un traitement concomitant par inhibiteurs de mTOR peuvent présenter un risque accru d'angioedème (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Co-trimoxazole (triméthoprime/sulfaméthoxazole)
Les patients prenant un traitement concomitant par co-trimoxazole (triméthoprime/sulfaméthoxazole) peuvent présenter un risque accru d'hyperkaliémie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Associations à prendre en compte
+ Amifostine
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques:
Majoration du risque d'hypotension notamment orthostatique (effet additif).
+ Alpha-bloquants à visée urologique
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.
+ Alpha-bloquants anti-hypertenseurs
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.
+ Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison):
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Autres hyperkalemiants
Risque de majoration de l'hyperkaliémie, potentiellement létale.
+ Glipines
Majoration du risque de la survenue d'angio-oedèmes, par réduction de l'activité de l'enzyme dipeptidyl peptidase IV (DPP-IV) par la gliptine, chez les patients traités par inhibiteur de l'enzyme de conversion.
+ Or
Avec les sels d'or administrés par voie IV : risque de réaction «nitritoïde» à l'introduction de l'IEC (nausées, vomissements, effets vasomoteurs à type de flush, hypotension, éventuellement collapsus).
Le quinapril, comprimé peut être pris avant, pendant ou après les repas, la prise d'aliments ne modifiant pas sa biodisponibilité. Le quinapril peut être administré en une ou deux prises quotidiennes.
Hypertension artérielle essentielle
En l'absence de déplétion hydrosodée préalable ou d'insuffisance rénale (soit en pratique courante) :la posologie efficace est de 20 mg par jour en une prise unique. En fonction de la réponse au traitement, la posologie doit être adaptée, en respectant des paliers de 3 à 4 semaines, jusqu'au maximum de 40 mg/24 h, de préférence en deux prises quotidiennes. Si nécessaire, un diurétique non hyperkaliémiant peut être associé, afin d'obtenir une baisse supplémentaire de la pression artérielle.
Dans l'hypertension artérielle préalablement traitée par diurétiques : soit arrêter le diurétique : 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire ; soit administrer des doses initiales de 5 mg, de quinapril et les ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue. Il est recommandé de doser la créatinine plasmatique et la kaliémie avant le traitement et dans les 15 jours qui suivent la mise en route du traitement.
Chez les sujets âgés de plus de 65 ans (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) : instaurer le traitement par une posologie plus faible (5 mg/jour en une prise).
Dans l'hypertension rénovasculaire : il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 5 mg/jour en une prise, pour l'ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient. La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecter l'apparition d'une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
En cas d'insuffisance rénale : la posologie de quinapril est ajustée au degré de cette insuffisance :
·si la clairance de la créatinine est supérieure ou égale à 40 mL/min, il n'est pas nécessaire de modifier la posologie;
·si la clairance de la créatinine est inférieure à 40 mL/min, il est recommandé d'initier la posologie à 5 mg en une seule prise, avant de l'augmenter, si nécessaire, 3 à 4 semaines plus tard en fonction de la réponse tensionnelle obtenue.
·si la clairance de la créatinine est inférieure à 15 mL/min: en l'absence de données suffisantes, une réduction supplémentaire de la posologie peut être envisagée, soit en diminuant les doses quotidiennes, soit en espaçant les prises.
Chez ces malades, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine, par exemple tous les 2 mois en période de stabilité thérapeutique.
Les diurétiques à associer dans ce cas sont les diurétiques dits de l'anse.
Chez l'hypertendu hémodialysé :le quinapril est faiblement dialysable (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi Mise en garde : hémodialyse).
Insuffisance cardiaque congestive
La dose initiale doit être faible, en particulier en cas de pression artérielle normale ou basse au départ, insuffisance rénale, hyponatrémie, iatrogénique (diurétique) ou non.
Il est recommandé d'initier le traitement par une prise unique de 5 mg sous surveillance tensionnelle, et de l'accroître progressivement jusqu'à la dose efficace usuelle, qui peut atteindre 40 mg par jour en deux prises.
Le quinapril peut être utilisé en association avec un traitement diurétique, auxquels s'ajoute le cas échéant, un traitement digitalique : dans ce cas, la posologie efficace est de 10 à 20 mg par jour en deux prises.
La dose retenue, par unité de prise, ne devrait pas abaisser la pression artérielle systolique en orthostatisme au-dessous de 90 mmHg.
Une hypotension symptomatique peut apparaître chez les insuffisants cardiaques traités par diurétiques. La dose initiale doit être dans ce cas réduite de moitié. Les dosages de la créatinine et de la kaliémie doivent être faits à chaque augmentation de posologie, puis tous les 3 à 6 mois en fonction du stade de l'insuffisance cardiaque afin de contrôler la tolérance au traitement.
Durée de conservation :
18 mois.
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l'emballage d'origine.
Sans objet.
Aucune information spécifique n'est disponible sur le surdosage avec quinapril. Les manifestations cliniques les plus probables sont les symptômes attribuables à une hypotension sévère, qui doit normalement être traitée par expansion volémique par voie intraveineuse.
Le traitement est symptomatique et d'appoint, en conformité avec les soins médicaux applicables. L'hémodialyse et la dialyse péritonéale ont peu d'effet sur l'élimination du quinapril et quinaprilat.
Classe pharmacothérapeutique : INHIBITEUR DE L'ENZYME DE CONVERSION DE L'ANGIOTENSINE, code ATC : C09AA06 : système cardiovasculaire
L'utilisation de l'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) avec un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II) a été analysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés (ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril Global Endpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy in Diabetes).
L'étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale, ou atteints d'un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles. L'étude VA NEPHRON-D a été réalisée chez des patients diabétiques de type 2 et atteints de néphropathie diabétique. En comparaison à une monothérapie, ces études n'ont pas mis en évidence d'effet bénéfique significatif sur l'évolution des atteintes rénales et/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu'il a été observé une augmentation du risque d'hyperkaliémie, d'insuffisance rénale aiguë et/ou d'hypotension. Ces résultats sont également applicables aux autres IEC et ARA II, compte tenu de la similarité de leurs propriétés pharmacodynamiques.
Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patients atteints de néphropathie diabétique. L'étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascular and Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d'évaluer le bénéfice de l'ajout d'aliskiren à un traitement standard par IEC ou un ARAII chez des patients atteints d'un diabète de type 2 et d'une insuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cette étude a été arrêtée prématurément en raison d'une augmentation du risque d'événements indésirables. Les décès d'origine cardiovasculaire et les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo ; de même les événements indésirables et certains événements indésirables graves tels que l'hyperkaliémie, l'hypotension et l'insuffisance rénale ont été rapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo.
Mécanisme d'action pharmacologique
Le quinapril est un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) de l'angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant la sécrétion de d'aldostérone par le cortex surrénalien, cette inhibition porte sur l'enzyme de conversion plasmatique et sur les enzymes de conversion tissulaires aortique et cardiaque.
Il en résulte :
·une diminution de la sécrétion d'aldostérone ;
·une élévation de l'activité rénine plasmatique, l'aldostérone n'exerçant plus de rétrocontrôle négatif ;
·une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s'accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe, en traitement chronique.
L'action antihypertensive du quinapril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.
Le quinapril agit par l'intermédiaire de son métabolite actif, le quinaprilate, les autres métabolites étant inactifs.
Caractéristiques de l'activité antihypertensive
Le quinapril est actif à tous les stades de l'hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère. On observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.
L'activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès la 1ère heure, est maximum entre 2 et 4 heures et se maintient pendant 24 heures.
Le blocage résiduel de l'enzyme de conversion à 24 heures se situe aux environs de 80 %.
Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle se maintient sans échappement. L'arrêt du traitement ne s'accompagne pas d'un rebond de l'hypertension artérielle.
En cas de nécessité, l'adjonction d'un diurétique thiazidique (ou apparenté) entraîne une synergie de type additif. L'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion et d'un thiazidique diminue en outre le risque d'hypokaliémie induite par le diurétique seul.
Mode d'action hémodynamique dans l'insuffisance cardiaque
Le quinapril réduit le travail du coeur :
·par un effet vasodilatateur veineux vraisemblablement dû à une modification du métabolisme des prostaglandines : diminution de la pré-charge ;
·par diminution des résistances périphériques totales: diminution de la post-charge.
Les études réalisées chez l'insuffisant cardiaque ont mis en évidence :
·une baisse des pressions de remplissage ventriculaire gauche et droite ;
·une diminution des résistances vasculaires périphériques totales ;
·une diminution de la pression artérielle moyenne ;
·une augmentation du débit cardiaque et de certains débits sanguins régionaux, en particulier musculaires ;
·une amélioration de l'index cardiaque.
Les épreuves d'effort sont également améliorées.
Par voie orale, le quinapril est rapidement absorbé.
La quantité biodisponible représente 60 % de la dose administrée et n'est pas influencée par la prise d'aliments.
Il est hydrolysé en quinaprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l'enzyme de conversion de l'angiotensine. Le pic de concentrations plasmatiques du quinaprilate est atteint en 2 heures.
Le quinaprilate est lié à 97 % aux protéines plasmatiques.
Après administration répétée de quinapril en prise unique quotidienne, l'état d'équilibre des concentrations plasmatiques de quinaprilate est atteint en 2 jours en moyenne. La demi-vie effective d'accumulation du quinaprilate est de 2 heures. La 1/2 vie d'élimination du quinaprilate est biphasique de 2 heures et de 26 heures pour la phase terminale.
Le quinapril et son métabolite actif sont éliminés aux 2/3 par le rein. Ils sont faiblement dialysables.
Chez l'insuffisant rénal ayant une clairance de la créatinine inférieure à 40 mL/min, les concentrations plasmatiques de quinaprilate et la demi-vie augmentent, quinapril et quinaprilate sont très peu dialysables (5,4 % de la dose administrée retrouvée dans le dialysat d'hémodialyse, moins de 5 % dans le dialysat de dialyse péritonéale).
L'élimination est également ralentie chez le sujet âgé, ce qui correspond à la baisse physiologique de la fonction rénale chez ce type de patients.
Chez le cirrhotique, le défaut d'hydrolyse du quinapril conduit à des concentrations moindres de quinaprilate.
Il existe un passage des inhibiteurs de l'enzyme de conversion dans le placenta.
Allaitement :
Après administration d'une dose orale unique de 20 mg de quinapril chez six femmes qui allaitent, le L/P (ratio lait/plasma) du quinapril s'élevait à 0,12. Le quinapril n'a pas été décelé dans le lait 4 heures après la dose. Les taux de quinalaprilat dans le lait étaient indécelables (<5 µg/L) à n'importe quel moment. Il a été estimé qu'un nouveau-né nourri au lait maternel recevrait environ 1,6 % de la dose maternelle de quinapril adaptée à son poids.
Une prudence particulière devra être observée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs de machines, en raison du risque de sensation de vertiges, particulièrement en début de traitement.
Sans objet.
Pas d'exigences particulières.
Liste I.
Comprimé pelliculé sécable.
28 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC-Aluminium).